Photos de voyage réalisées lors d’un raid dans le désert de Libye en mars 2008
Ce voyage dans le désert de Libye organisé par l’association Terres d’Origines devait permettre à un petit groupe de 5 véhicules d’effectuer une boucle de 3 semaines en complète autonomie à travers la Libye et les plus beaux sites du Sahara Libyen.
Le parcours du voyage
Après une traversée rapide de la Tunisie, l’entrée en Libye s’est faite par le poste frontière de Ras Jédir. Une étape aux environs de Tripoli nous a permis, avant d’entamer une traversée du pays vers les dunes de la grande mer de sable, de découvrir les sites antiques de Leptis Magna et de Sabratha.
Après deux jours de route à travers des régions désertiques, notre traversée de la grande mer de sable, vers la frontière égyptienne fut modifiée par une tempête de vent de sable, une expérience unique à vivre dans le désert.
Notre périple hors piste s’est ensuite poursuivi à travers l’erg de Rebianah, puis la région du volcan Namous, qui nous est apparu soudainement comme un mirage au milieu d’un désert de sable noir.
Le Mattendouch avec ses gravures rupestres, l’erg de Murzuk avec ses immenses dunes de sable rouge, furent des étapes marquantes avant d’atteindre la région des lacs de la Ramlah des Daoudas.
Photos
Le désert
J’ai eu la chance par le passé de pouvoir appréhender d’autres espaces désertiques, et face à ces immensités, chacun peut ressentir toutes sortes d’émotions.
Pour moi, c’est un environnement fascinant qui donne l’impression que le temps s’arrête, ce spectacle est une invitation à s’asseoir en haut de la plus haute dune pour contempler le spectacle offert par ces étendues.
C’est une sensation envoûtante qui donne envie de pousser la découverte pour aller toujours plus loin.
Mais au delà de la majesté des paysages dunaires, c’est aussi un espace extrêmement rude et fascinant dans lequel on se retrouve face à soi-même.
Cette rudesse forge et endurcit aussi ceux qui doivent l’affronter pour y vivre au quotidien. Pour survivre dans ces régions hostiles, les nomades qui peuplent habituellement ces lieux ont dû développer une adaptation et des codes de vie où la solidarité et le respect prédominent. Je crois aussi que cela contribue à forger des hommes et des femmes avec des valeur humaines fortes. L’âpreté de cette vie force le respect de ceux qui ne font que passer dans cet univers.
Dans ces immensités où rien ou presque n’arrête le regard, le silence absolu donne une impression inhabituelle qui pourrait presque mettre mal à l’aise. Le désert n’a pas d’odeur, et pourtant il se «sent», par la sécheresse de son climat qui vous déshydrate, et se touche quand on prend à pleines main un sable fin qui vous glisse entre les doigts.
Ces photos ne peuvent que restituer faiblement la force et la majesté des paysages rencontrés dans ce désert de Libye, mais j’espère qu’elles vous permettront de ressentir un tout petit peu l’émotion que l’on peut éprouver face au désert.