Argentine : Salta, la quebrada de Humahuaca

La Rioja, Belen, Cafayate, Salta, Purmamarca, la quebrada de Humahuaca et les montagnes colorées, el mirador del Hornocal

Changement de décor, en quittant Alta Gracia, je commence à retrouver un relief naissant, c’en est fini des immensités de la Pampa où rien n’arrête le regard.

Ces régions ont une histoire géologique riche, il semble y avoir beaucoup de vestiges préhistoriques, et cette remontée vers le nord va m’amener jusqu’à la quebrada de Humahuaca, connue notamment pour ses montagnes colorées.

Juste à côté du village de Londres ont été mis à jour assez récemment, il y a quelques dizaines d’années, des vestiges incas.
C’est un site où il reste encore sûrement beaucoup de choses à découvrir.

Aujourd’hui l’édifice le plus parlant est la Kallanka dont les murs d’enceinte ont été restaurés.

A partir de Belen, je retrouve la fameuse Ruta 40 que j’avais utilisée pour descendre vers le sud, mais ici pas de « ripio », cette portion jusqu’à Cafayate est excellente et commence à offrir des panoramas superbes.

La région autour de Cafayate est riche en vignobles, ce qui transforme singulièrement les paysages, c’est un endroit qui mériterait que je m’y attarde un peu, mais malheureusement je suis obligé de traverser cette partie assez rapidement.

De Cafayate à Salta, la route traverse ensuite les paysages de la quebrada (canyon) de las Conchas, sculptés par le rio… de las Conchas évidemment 😉

A moto, c’est un itinéraire magique, la route est excellente, sinueuse à souhaits et les paysages sublimes.

Du coup, il va me faudra bien la journée pour parcourir ces 200 petits kilomètres qui me séparent de Salta !

Je ne pouvais pas passer à côté de Salta « la linda », sans essayer d’avoir un aperçu de son riche patrimoine historique, la ville compte en effet de superbes édifices, et notamment autour de la place du 9 de Julio.

Le soleil n’était pas au rendez-vous ce jour là, mais lorsque la nuit tombe et que la ville s’éclaire, le spectacle est superbe.

Première étape dans la quebrada de Humahuaca, Purmamarca, ce petit village est niché au pied du « Cierro de los siete colores », la montagne aux sept couleurs.

Pour apprécier toute la richesse des couleurs de ce massif, il est préférable de prendre un peu de hauteur, la montagne juste en face offre alors des points de vue spectaculaires sur le village et ses environs.

En fait, je suis ici tout près des frontières avec la Bolivie et le Chili, où j’étais il n’y a pas si longtemps, et c’est un autre visage de l’Argentine que je découvre dans ces montagnes, ce sont essentiellement des communautés indiennes qui peuplent ces vallées et la vie y est vraiment différente.

Je retrouve les marchés comme je pouvais les voir en Bolivie avec des échoppes improvisées et une marchande de brochettes qui propose ses grillades au coin de la rue.

C’est encore plus flagrant dans le village de Humahuaca, où j’ai l’impression de revenir quelques mois en arrière…

Aux alentours de Humahuaca, il y a un endroit que tout le monde me conseille d’aller voir, c’est le mirador d’Hornocal, un point de vue superbe parait-il sur les montagnes de la Serrania de Hornocal.

Le site est à une trentaine de kilomètres du village, accessible par une bonne piste qui passe un col à 4300m avant de dévoiler les montagnes colorées d’Hornocal.

L’endroit est superbe, battu par le vent et il y a même un peu de soleil, ce qui n’était pas gagné quand je suis parti du village car le ciel était en train de s’obscurcir et l’orage semblait inévitable !

Ce mirador est effectivement impressionnant, les nuages qui arrivent poussés par le vent viennent se déchirer sur les crêtes acérées, c’est un spectacle étonnant.

Je profite de l’instant, même s’il fait un froid glacial, car je ne vais pas avoir l’occasion prochainement de grimper à nouveau à de telles altitudes.

Ma route est désormais tracée, j’ai prévu un dernier crochet par Iguazu, dans la province de Misiones, avant de descendre entre les rio Paraná et Urugay pour rejoindre Buenos Aires.

Christophe