Oruro, La Paz, Sajama, Arica, Iquique, Calama, San Pedro de Atacama, la vallée de la lune
Après cette superbe virée dans Los Lipez qui s’est achevée sur le salar d’Uyuni, je suis donc remonté rapidement vers la Paz en passant par Oruro et en jouant à cache-cache avec les orages, le début du printemps devrait être bien arrosé en Bolivie !
Mais ils ont fini par me rattraper sur la route de La Paz, je n’ai pas échappé à ces grosses masses noires nuageuses qui barraient l’horizon, par chance le grain n’était pas trop large, je l’ai traversé rapidement et les violentes rafales de vent latéral qui l’accompagnaient arrivaient à chasser les gouttes d’eau accumulées sur ma visière me permettant d’y voir un peu plus clair.
Je retrouve La Paz où mon colis est enfin arrivé à la poste restante, cela va me permettre de régler mon problème d’alimentation en essence et je peux donc filer vers la frontière Chilienne, avec une dernière étape en Bolivie, dans le parc national de Sajama.
L’endroit est superbe, entouré par trois volcans, dont le Sajama le plus haut sommet de Bolivie, avec des lagunes où paissent tranquillement lamas et alpagas. j’y passerai bien un peu plus de temps…
L’accueil des Boliviens a été très chaleureux, sincère, et comme tout le monde me dit au moment du départ, « Que todo vaya bien ! »
Le passage de la frontière est rapide et sans histoire, en fait le premier point de contrôle de douane, Tambo Quemado, à quelques kilomètres de Sajama, ne concerne que les camions. mais ils sont très nombreux et la difficulté est d’arriver à remonter cette énorme file d’attente.
L’immigration et la douane pour les deux pays se font quinze kilomètres plus loin à Chacalluta, quasiment au pied du volcan Parinacota.
« Bienvenido a Chile » me dit le douanier en me rendant mes documents et je repars avec l’autorisation de circuler et de rester au Chili pour 90 jours… C’est plus qu’il ne m’en faut !
J’ai maintenant devant moi 200 km de descente sinueuse, presque en roue libre par « La Ruta del Desierto » qui vont me faire passer de plus de 4000 m d’altitude au niveau de la mer à Arica .
Ci-dessous, premier test de photo en pose longue avec un filtre neutre, merci Flo de m’avoir soufflé d’en mettre un dans mes bagages, c’est un surcroit de de poids tout à fait acceptable… ;o)
Et je retrouve maintenant la Panamericana Sur, que j’avais abandonnée au Pérou et que je vais suivre jusqu’à Santiago.
Je poursuis ma descente vers le sud avec une étape à Iquique, une ville coincée entre océan et désert, avec un joli port de pêche où les lions de mer, « los lobos marinos » comme on les appelle ici, attendent que les pêcheurs jettent à l’eau quelques déchets de poisson.
En ville, les panneaux « tsunami » rappellent combien le risque sismique est élevé dans la région.
Je reprends la route à travers le désert de l’Atacama en direction de Calama. A travers ces immensités, on peut voir beaucoup « d’Oficina Salitrera », aujourd’hui abandonnées et qui exploitaient jadis le nitrate, l’officina Santa Laura est l’une de ces usines, témoin d’une ère minière aujourd’hui disparue.
Au fil des kilomètres en direction de Calama, dans ces paysages désolés, apparaissent de temps en temps des oasis dont la végétation contraste avec la couleur uniforme du désert. L’Atacama n’est pas majoritairement un désert de sable, comme le Sahara par exemple, le sable y est parfois beaucoup plus grossier, il y a également beaucoup de zones rocheuses et je traverse aussi d’immenses étendues de salars.
Il y a beaucoup d’autels au bord des routes, ces « Animitas » très souvent surmontés d’un drapeau Chilien sont généralement élevés à la mémoire de personnes disparues dans des accidents de la route. Ceux-ci sont au bord de la route près de San Pedro de Atacama au croisement d’une piste qui va à la vallée de la lune.
Mon imaginaire me joue parfois des tours, je voyais San Pedro de Atacama comme un petit village au milieu du désert, il l’est, perdu entre la « Cordillera de la Sal » et « la valle de la luna » !
Mais ce que je n’avais pas imaginé c’est à quel point c’était une destination touristique prisée, et la vallée de la lune, située à quelques kilomètres est superbe mais sa visite est très encadrée.
La taille du site étant assez réduite, c’est tout à fait nécessaire afin de le préserver, mais du fait de la fréquentation, il est difficile d’y ressentir l’ambiance du désert.
En voici quelques images réalisées au soleil couchant.
Je vais maintenant poursuivre ma descente vers Santiago pour remettre Chupete en état et reprendre ensuite la route vers le sud austral.
A bientôt
Christophe
Bravo, supers clichés
J’ai relu avec gourmandise ta rando en Bolivie et ne sais plus comment organiser mon « road book », la météo tranchera 😉
bonne continuation
Merci Yves,
Sur ce parcours, il y a une option intéressante pour le raccourcir, qui est de sortir, ou d’entrer, en Bolivie par le Chili, par la Laguna Verde, au poste de Hito Cajón.
Après, effectivement, selon la période, c’est la météo qui va décider, le jour où j’étais à la Laguna Verde, le passage vers le Chili était fermé pour la journée en raison des mauvaises conditions météo…
A+
Christophe