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La Paz, Bolivie

Plaza Pedro D. Murillo, La Paz, Bolivie - 2014

Plaza Pedro D. Murillo, La Paz, Bolivie - 2014

Puno, Copacabana, La Paz

J’ai quitté Puno et le Pérou en pleine fièvre électorale, toute la journée d’hier ont eu lieu des manifestations à travers la ville, la politique semble mobiliser considérablement la population, mais tout s’est déroulé dans le calme malgré la présence de plusieurs partis différents.

Manifestation sur la Plaza de Armas, Puno, Pérou – 2014

Un palais de justice très coloré, Puno, Pérou – 2014

Je n’ai pas beaucoup de kilomètres prévus aujourd’hui, 155 km jusqu’à Yunguyo, le point de passage entre le Pérou et la Bolivie.

Je pensais devoir y affronter un gros point de passage avec du trafic routier, et bien non, même pas de rabatteurs qui essayent de te soutirer quelques dollars…
Bref, un petit poste frontière serein.

Les couleurs du lac Titicaca, Bolivie – 2014

Tellement serein, que comme ils avaient oublié de remettre la chaîne qui ferme la route côté Péruvien, je suis sorti du Pérou direct. J’ai zappé leur deux petits bureaux 😉

C’est en arrivant à la douane Bolivienne, qui elle était fermée, que je m’en suis rendu compte ! Donc demi tour, ils avaient le sourire en me voyant revenir et je suis gentiment retourné faire ma sortie administrative du Pérou, assez facile, deux coups de tampon… un pour l’immigration et un pour la douane, il faut dire qu’ils avaient envie d’aller déjeuner…

Côté Bolivien, la douane n’ouvrait qu’à 14h, donc j’ai d’abord fait l’immigration, le policier m’a donné 60 jours en Bolivie, puis direction la douane, il me manquait 3 photocopies, et avec ça le douanier m’a établi un document pour circuler également pendant 60 jours sans plus de contrôles ni de formalités, donc nickel !

La cathédrale Mauresque de Copacabana, Bolivie – 2014

Il ne me manque que l’assurance obligatoire, le SOAT (Seguro Obligatorio de Accidentes de Tránsito, il n’est pas possible d’en acheter à la frontière, ni à Copacabana, ni avant La Paz, et jusque là, moins drôle, ce sera donc sans assurance !

Marché de rue, Copacabana, Bolivie – 2014

Copacabana est une halte tranquille, la ville baignée par le lac Titicaca est agréable. Les alentours de la place, sont régulièrement envahis par le marché traditionnel et sur la plage, rien à voir avec celle de Rio 😉 , une série de guinguettes proposent toutes une excellente « Trucha frita » (Truite frite) pour 25 Bolivianos, soit un peu moins de 3 euros.

Ponton sur la plage de Copacabana, Bolivie – 2014

Je me suis posé dans un petit hôtel très économique où le système de chauffage de la douche me donnait de l’eau moins froide que le robinet d’eau froide… mais surtout ne m’a pas électrocuté ce qui au vu des fils électriques qui circulaient allègrement dans la salle de bain, n’était pas gagné.
Le dernier jour, après une nuit de pluie, avec une bonne gouttière dans la chambre, mais pas au dessus du lit, le soleil était revenu lorsque je suis parti de Copa.

La cordillera Real, vue depuis Sampaya, péninsule de Copacabana, Bolivie – 2014

Je me suis fait coincer au poste de police à la sortie de la ville pour contrôle et comme je n’avais pas le SOAT (seguro obligatorio de accidentes de tránsito), j’ai du payer un pourboire/contravention/bakchich de 30 Bolivianos, ce qui n’est pas excessif. Mais il savaient qu’il était impossible que je l’aie et ils tirent parti de la situation, mais avec le sourire.

Cela dit, tout le monde y passe, un Péruvien qui sortait également de Copa a du s’acquitter lui aussi d’une « taxe » de quelques bolivianos.

Traversée en barge du lac Titicaca à San Pedro de Tiquina, Bolivie – 2014

Après quelques dizaines de kilomètres, à San Pedro de Tiquina, il faut prendre un bac pour traverser le lac Titicaca, les barges embarquent tous les véhicules qui se présentent, du bus au vélo, mais c’est un grand moment vu le fond du bac en planches mal ajustées.

La Paz, plus que 41 kilomètres, Bolivie – 2014

J’ai roulé aujourd’hui avec encore plus de prudence que d’habitude et je suis arrivé à La Paz vers 15h.

Autre surprise, plutôt mauvaise, la majorité des stations service ne peuvent pas vendre d’essence aux véhicules étrangers, ils ont un système de facturation avec enregistrement de la carte d’identité ou de la plaque du véhicule et pour certaines stations, des caméras qui filment tout…
Car j’avais proposé de donner 50 Bolivianos à un taxi et pour prendre l’essence sur son compte, mais impossible. Un truc de fou !!!

Plaza San Francisco, La Paz, Bolivie – 2014

Une chance que j’ai eu de quoi arriver à La Paz où j’ai enfin trouvé une station qui pouvait me servir, ils facturent plus cher que pour les locaux, mais ils ont le droit… je ne sais pas ce que ça va donner pour la suite, car toutes les stations entre Copa et La Paz m’ont refoulé, à la première on m’a dit qu’il n’y avait plus de gasoline, deuxième pareil, à la troisième il était en train de faire le plein de gasoline et il m’a expliqué… qu’il fallait que je trouve une station sans caméras ou autorisée, heureusement que j’ai énormément d’autonomie…

Les bus de La Paz, Bolivie – 2014

Le trafic à la Paz est intense et le dénivelé important de la ville ne facilite pas les choses, il est difficile de s’y retrouver car le samedi les marchés envahissent les rues et il faut faire des détours incroyables pour arriver à destination. En cherchant une cochera (parking) pour la moto j’ai du suivre les sens obligatoires, éviter une dizaine de rues, j’avais laissé ma sacoches avec plan et gps à l’hôtel et j’ai du demander à un taxi de me remettre sur la voie… 😉

Quelques images des marchés de La Paz

Les marchés de La Paz, Bolivie – 2014

Marché de rue, La Paz, Bolivie – 2014

Boutique de rue, La Paz, Bolivie – 2014

Voici également un endroit particulièrement étonnant, le marché aux sorcières (Mercado de Hechiceria) où l’on trouve toutes sortes de porte-bonheur, du fœtus de Lama à enterrer sous la première pierre posée lors de la construction d’une maison, aux aphrodisiaques les plus divers…

Mercado de hechiceria (Marché des sorcières), La Paz, Bolivie – 2014

ainsi que toutes sorte d’offrandes pour la Pachamama, il y a même des petites bouteilles de vino tinto, ce sont parfois des canettes d’Heineken recyclées pour l’occasion.
Mais pour les populations autochtones, majoritairement les Aymaras qui vivent sur l’Altiplano, ces superstitions sont ancrées dans leur croyances et ces pratiques sont très importantes et surtout respectées.

Offrandes à la Pachamama, mercado de hechiceria (marché des sorcières), La Paz, Bolivie – 2014

Dimanche matin, grande animation dans le centre sur la calle Illanpu, avec un défilé dansant, style carnaval de groupes d’enfants des différents quartiers de La Paz. Ils portent des déguisement faits à partir d’emballages et d’objets recyclés, les adultes ouvraient la marche en portant des banderoles pour sensibiliser à la gestion des déchets.

Défilé de sensibilisation à la gestion des déchets, La Paz, La Paz, Bolivie – 2014

Defilé d’enfants déguisés, La Paz, Bolivie – 2014

Les enfants défilent pour l’environnement, La Paz, Bolivie – 2014

Défilé pour la gestion des déchets, La Paz, Bolivie – 2014

Et tout ça en musique, chaque groupe ayant sa fanfare pour mettre l’ambiance. C’est bien de s’attaquer au problème en sensibilisant les générations futures.

Les fanfares du défilé, La Paz, Bolivie – 2014

Et l’après-midi, une fiesta latina sur la plaza San Francisco, avec des tentes pour représenter les pays d’Amérique du Sud où des enfants présentaient leur pays,

Danses d’enfants, fiesta latina, La Paz, Bolivie – 2014

Portraits d’enfants, fiesta latina, La Paz, Bolivie – 2014

Et pour clôturer ce dimanche une manifestation politique a investi la place en fin de journée.

Manisfestations, Plaza San Francisco, La Paz, Bolivie – 2014

Qui a dit que la Paz n’était pas une ville animée ?

Lundi matin, malgré un centre ville, totalement fermé à la circulation pour cause de nouvelles manifs, j’ai pu trouver assez facilement une compagnie d’assurances où souscrire un SOAT, J’ai appris par la suite que l’objectif de ces manifestations était de dénoncer l’abaissement de l’âge légal du travail des enfants de 14 à 10 ans… Il suffit de regarder autour de soi pour voir qu’il y a effectivement beaucoup d’enfants qui travaillent, J’en vois aussi certains travailler et aider leurs parents tout en faisant leurs devoirs. En tout cas ce genre de décision politique semble plutôt inquiétante pour l’avenir du pays.
A lire, l’article du Monde sur le sujet.

Lustrabotas (cireurs de chaussures), mercado Lanza, La Paz, Bolivie – 2014

Demain, je reprends la route vers l’Est de la Bolivie, puis Uyuni, la région des Salars.

Peinture de rue, Sagarnaga, La Paz, Bolivie – 2014

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