San Pedro de Atacama, Antofagasta, Copiapo, Coquimbo, Valparaiso, Santiago, Chillan, Puerto Varas
A partir de San Pedro de Atacama, le voyage prend une autre physionomie, je vais entamer la descente vers le sud du Chili plus rapidement afin de pouvoir disposer d’un peu plus de temps en Patagonie.
Les journées deviennent plus des étapes de liaison et je roule beaucoup, d’ailleurs sur ce point il est étonnant de constater comme la circulation est différente au Chili. Les Chiliens pratiquent une conduite apaisée et sont plutôt respectueux au volant.
Respect des feux, des priorités, des piétons, et aussi des motos… c’est très agréable. Mais je les sens parfois un peu s’impatienter car depuis quelques mois j’ai pris l’habitude de ralentir et de regarder de tous les côtés même si le feu est vert !
Le désert m’accompagne encore jusqu’à ce que je rejoigne la côte un peu avant Antofagasta au niveau d’un site remarquable, « El monumento natural de la Portada »,
A partir d’Antofagasta, je retrouve la ruta 5 (La Panamericana) que je ne vais quasiment plus quitter jusqu’à la Patagonie, elle se termine d’ailleurs à Quellon en bas de l’île de Chiloé
Le lendemain, à la mi-journée, lors d’une pause, je fais la connaissance de Jorge, un motard Chilien, qui travaille dans l’industrie minière à Calama et qui rentre chez lui à Valparaiso, nous faisons route ensemble jusqu’à Copiapo.
L’autoroute longe maintenant la côte ce qui est agréable pour le paysage, mais un peu plus difficile par rapport au vent puissant qui vient de l’océan, et les éoliennes qui sont installées dans cette région ne sont pas là par hasard.
D’ailleurs, maintenant quand j’aperçois un champ d’éoliennes au loin, je sais que peux me préparer à traverser une « zone de turbulences » et à prendre de l’angle en ligne droite 😉
Valparaiso, surnommée affectueusement « Valpo » par ses habitants, est une ville dont le nom est symbole de voyage.
J’avoue que je suis tombé sous le charme, bâtie sur plusieurs collines (los Cerros), accessibles par les « ascensor » traditionnels ou des escaliers, ce relief naturel offre de superbes points de vue sur la baie et c’est un plaisir de flâner dans ses rues colorées et tranquilles.
Santiago est une étape obligatoire, Chupette a besoin d’une sérieuse révision, les roulements de direction sont à changer, les deux pneus sont à bout de souffle… Je l’ai confiée à Gs motos, ils ont été très efficaces et professionnels, c’est une bonne adresse à Santiago !
J’aurais aimé poursuivre avec un sujet plus léger, mais il est difficile de ne pas songer lorsque l’on est au Chili aux années noires vécues par ce pays et sa population sous la dictature de Pinochet.
A deux pas de mon hôtel, en plein centre se trouve un édifice, rue Londres au n° 38, qui a été de 1973 à 1975 un centre de détention et de torture, c’est apparemment le seul qui reste dans Santiago, les autres ayant été détruits, mais celui là a pu être conservé et transformé en lieu de mémoire.
Je trouve que c’est important pour que le temps n’efface pas tout cela.
En voici quelques photos,
De Santiago, il me reste encore environ 1000 km pour arriver en Patagonie, mais avec ma nouvelle moto, qui n’a plus de point dur à la direction, et chaussée de deux pneus neufs, cela va être un plaisir, et même si la route s’annonce très rectiligne…
Lorsque je dis que je vais dans le sud, tout le monde me met en garde contre le froid et la pluie, cela dit à voir comme la végétation est dense, verte et fournie depuis quelques centaines de kilomètres, je veux bien les croire, néanmoins j’aurai eu la chance de rouler avec le soleil jusqu’à Puerto Varas.
A suivre donc pour savoir si leurs prévisions sont justes lorsque je serai à Chiloé, puis sur la carretera Austral ?
Christophe